« Je n’avais pas de papier, pas d’argent, je perdais espoir »
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Hamda est né à Lamta, une ville reconnue dans toute la Tunisie pour son tissage artisanal de serviettes. A 22 ans, il devient tailleur comme son père. Mais lors de la révolution en Tunisie en 2011, ses deux machines à tisser brûlent. Deux ans plus tard, sans emploi, il décide de tenter sa chance en France et de tout recommencer à zéro. |
Avec un visa touristique, il se rend dans un premier temps chez son fils à Lyon. Alors qu’il croyait trouver facilement du travail en France, il se fait embaucher seulement quelques semaines comme peintre en bâtiment. Sans papiers, sans argent, il perd espoir. |
A l’automne 2013, alors qu’il hésite à faire une demande d’asile en France, des amis lui suggèrent de se rendre à l’OFII pour demander conseil. « Je me souviens très bien quand j’y suis allé en octobre 2013, je n’imaginais pas à quel point ils allaient bien m’accueillir et m’aider. Autour de moi, personne n’y croyait ! Ils ont organisé mon retour le mois suivant, et durant l’année 2014 ma conseillère m’a aidé à monter mon projet professionnel et m’a acheté une nouvelle machine à tisser », raconte Hamda.
Revenu à Lamta, il rouvre son atelier. Un employé travaille le matin et Hamda prend la suite l’après-midi. Il y a aussi une dame qui s’occupe des franges et une autre qui contrôle les productions.
Aujourd’hui Hamda a 60 ans, l’espoir et l’envie de monter de nombreux projets. Et quand il pense à la France, il imagine les expositions de serviettes et de tissages auxquelles il participera et le marché qui s’offre à lui.